Critique Ferrari de Michael Mann

Des images en noir et blanc surgissent à toute vitesse dans l’air fracassé. Nous sommes en 1957, Enzo Ferrari dit être un ancien pilote, désormais il sera Il Commendatore.

Michael Mann, démontre encore une fois une grande virtuosité dans sa mise en scène, que cela soit pour les scènes de courses ou pour la sensation de vitesse, qui n’a jamais parue à ce point palpable. Comme le coup de frein trop tardif, le danger est imminent et inséparable du cheval cabré, paré de jaune de la ville de Modène. Les scènes où la taule se froisse sont spectaculaires, effrayantes et imprévisibles.

Derrière la grande orchestration de Daniel Pemberton, une séquence retient particulièrement l’attention et mérite le feu rouge. C’est celle de l’Opéra, où il nous est présenté des flash-back de la vie d’Enzo Ferrari. Que cela soit à travers son montage et sa photographie, le film est d’une grande beauté grâce au travail d’Erik Messerschmidt. Derrière le grand industriel se cache un impossible mariage à trois. Adam Driver livre ici l’une de ses plus belles prestations avec la présence de deux interpretes remarquable. La douce et reposante Shailene Woodley et la grande Penélope Cruz où le poids de la tristesse n’a jamais pu quitter le garage Ferrari.

Diable rouge pour inconduite mortelle, notre terrible joie serait de ne pas vivre avec passion. Michael Mann à bien renfiler ses gants porte-bonheur, le feu est vert.

Ma Note

5 / 5