Critique Un Hiver à Yanji d’Anthony Chen

Le vainqueur de la caméra d’or 2013 est de retour à Cannes, 10 ans après « Ilo ilo » le voici avec « The Breaking ice » dans la sélection, un certain regard. On suit ici trois jeunes adultes dans une ville du nom de Yanji, au nord de la Chine enneigés, à la frontière de la Corée. Peut être l’un des films les plus mélancolique de l’année et en même temps un brin d’optimisme n’est jamais très loin. « Un hiver à Yanji  » (titre français), raconte pendant quelques jours, l’histoire de trois protagonistes. La première s’appelle Nana, interprétée par la formidable et si émouvante Zhou Dongyu, elle travaille en tant que guide touristique. Elle va faire la connaissance de Haofeng venu à l’occasion pour un mariage. Avec un de ses ami, notre troupe va passé du temps ensemble et partir pour un petit road trip. Derrière cet apparat froid et rugueux au départ, nos protagonistes vont commencer doucement à s’ouvrir l’un à l’autre. Les armures épaisses qui entourent leurs passés vont s’étioler et se fendre durant ces quelques jours. Anthony Chen nous attrappe par sa mise en scène, toute en délicatesse et nous plonge à travers des routes et paysages que l’on ne voit que trop rarement, comme peut-être notre troupe. Drôle, triste et d’un érotisme somptueux, grâce à l’un des plus beaux moment cinématographique de l’année qui se déroule dans une salle de bain. Le cinéma d’Anthony Chen est précieux et réconfortant. Alors, vivement l’été, pourvu qu’il neige.

Ma Note

4,5 / 5